Le traumatisme
Le traumatisme est un choc émotionnel violent qui vient transformer notre vie, sans que l’on puisse faire quelque chose.
Le traumatisme c’est par exemple le fait d’avoir perdu un proche d’une manière inattendue, d’apprendre que son père n’est pas son père, d’avoir été dans le coma après un accident, d’avoir perdu un enfant, d’avoir été maltraité, d’avoir été abandonné, d’avoir été violé, d’avoir été confronté à l’exil, d’avoir subi une agression, l’inceste…
Notre réaction lorsque l’on a subi un traumatisme est que nous avons une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur et notre corps va le garder en mémoire, comme une mémoire traumatique.
La liste des traumatismes est longue mais entraine systématiquement une sidération psychique qui nous impose très rapidement voire immédiatement la mise en place de mécanismes de défenses (clivage, dissociation, projection, identification projective) qui va venir nous perturber gravement dans notre vie de tous les jours. Oublier, pour ne pas souffrir voilà une solution ! Pour réduire la souffrance, les tensions, la douleur, nous nous coupons de nos émotions, mais aussi des autres. Nous pouvons alors développer des réactions psychologiques, ou psychosomatiques qui se regroupent sous le diagnostic d’un état de stress post traumatique.
Cela pourra se traduire par de l’angoisse ; un sentiment d’appréhension, d’incertitude, de crainte, de peur sans que l’on puisse deviner que le motif apparent qui se manifeste n’est autre que le traumatisme que l’on a vécu dissimulé dans le symptôme de l’angoisse. Mais cela peut aussi se traduire par une maladie psychosomatique : « psycho qui renvoie à psychique et somatique qui n’est autre que le corporel ». Tout est inscrit dans notre corps et peut revenir à la surface sans aucun contrôle de notre part, et de ce fait revenir raviver d’anciennes blessures qui nous empêchent de vivre librement. Cette maladie psychosomatique est un moyen d’exprimer un dysfonctionnement (traumatisme), le corps parle et dit l’indicible, l’impensable, l’insoutenable, là où la parole manque. Mais cela peut aussi être une dépression grave, venant révéler un lien entre le passé non intégré et le présent.